CONNAISSANCES, SAVEURS ET GÉOGRAPHIES DE VIES DES FEMMES CUISINIÈRES : Réflexions d'un géographe et d'un géographe migrant

Résumé

Dans cet article, nous discutons des processus, contenus, formes et conditions qui signifient et/ou qualifient la cuisine comme une spatialité géographique, que nous appelons cuisine-territoire. Le trait d'union marque les luttes de pouvoir qui ont lieu entre les femmes cuisinières et les hommes cuisiniers lorsque les deux corps sont présents et participent à une cuisine qui se veut industrielle. Savoir, notre rédaction était basée sur une revue narrative. Celui-ci contient les apports théoriques des géographies féministes, des féminismes noirs et des clés conceptuelles : territoire (RAFFESTIN, 1993), performativité (BUTLER, 2003), intersectionnalité (CRENSHAW, 2002) et images de contrôle (COLLINS, 2019). Pour discuter des résultats, nous avons lu et problématisé les rapports obtenus à travers des questionnaires descriptifs auxquels ont répondu certaines femmes cuisinières. Enfin, nous soulignons que la présence féminine dans la cuisine contemporaine est subordonnée à un ethos sexiste et machiste, qui diffère en partie d'un ethos sexiste et machiste colonial, mais que la correspondance entre les deux se produit lorsque l'on vérifie que les femmes cuisinières continuent d'être opprimées. en raison de sa féminité, de son corps et de ses capacités (intellectuelles, physiques et/ou émotionnelles).